Ils sont une douzaine de lycéens du quartier à s’être lancés depuis novembre 2015 dans l’aventure du tutorat auprès d’élèves de 3ème en difficulté envoyés essentiellement par le collège Balzac. L’idée initiale était qu’un lycéen suive un collégien. Mais les choses se sont faites autrement. « Le contact avec les jeunes s’est fait. Au début, ils étaient nombreux. Tous ne revenaient pas. Ce qui est beau, c’est que c’est les mêmes qui revenaient, parce qu’ils avaient la motivation. Ils viennent quand ils veulent, si possible régulièrement ».
Les séances de tutorat ont lieu une fois par semaine, le jeudi après les cours, à la maison Ozanam. « On s’installe avec un, deux ou trois jeunes, en fonction de notre matière de prédilection, mathématiques, français, anglais… ». Dans les faits, chacun des tuteurs est amené à aider dans plusieurs matières, parce que les collégiens reviennent voir celui avec qui le courant passe. C’est l’entente qui prime sur la spécialité : « J’étais là pour aider en maths. Il y a une fille que j’ai suivie plusieurs fois. Elle ne comprenait rien en cours. Avec moi, l’anglais, ça allait. Au bout de trois fois, c’était génial de voir toutes les choses qu’elle avait apprises. J’ai trouvé ça trop cool ».
« Je ne sais pas si les jeunes que nous avons aidés étaient heureux d’avoir du soutien, mais pour nous, c’était une super expérience, très intéressante. On a créé un super groupe entre nous, alors qu’on venait d’endroits différents. On s’entendait tous très bien ».
« A l’aumônerie, on apprend et on reçoit, on nous parle de solidarité ; au tutorat, on peut mettre en pratique. Ça nous apporte, on est heureux de faire quelque chose dont on parle, qu’on aurait peut-être pas fait sinon. J’y allais avec plaisir ! ».