L’inauguration et la bénédiction de la chapelle du bienheureux Frédéric Ozanam par Monseigneur Vingt-Trois ont eu lieu il y a un an, le 12 septembre 2015. La Maison Ozanam, maison d’accueil et de prière au cœur du nouveau quartier Clichy-Batignolles, a ouvert ses portes aux familles et aux jeunes.
Elle est placée sous la responsabilité d’un Maître de maison, François Tranchant. Ce dernier répond à la question: quel visage de la maison Ozanam voyez-vous se dessiner peu à peu?
« Ici on joue, ici on prie »
On pourrait se demander : la Maison Ozanam, qu’est-ce que c’est ? Elle pourrait être un lieu d’éducation, d’autres diraient le lieu de mission de la paroisse, d’autres encore un lieu support pour les familles, les panneaux de la ville indiquent la chapelle…
Ozanam, c’est bien sûr tout cela ! Mais c’est aussi une Maison ouverte au quotidien et surtout aux motions de l’Esprit Saint. Cette Maison respire : « ici on joue, ici on prie », elle accueille, elle vit ! On pourrait parler des projets réalisés : le tutorat, la bourse aux vêtements, les semaines d’animation lors des vacances, les Foulées Ozanam…
« Que personne ne vienne à vous sans repartir meilleur et plus joyeux » (Mère Teresa)
On pourrait parler de visages, visages de ceux qui se donnent, visages des enfants joyeux, visages des nombreuses personnes accueillies. Ou encore des rencontres : à la bourse aux vêtements, cette rencontre entre deux mamans, assises côte à côte au moment de payer. L’une est mère de deux jumeaux, de confession musulmane ; l’autre, paroissienne, attend aussi des jumeaux. La seconde partage ses angoisses à la première qui la rassure. Elles échangent, puis s’échangent leur téléphone afin de se soutenir. La seconde partira en disant : « c’est la plus belle rencontre que j’ai faite depuis longtemps ». Ozanam, c’est aussi la joie d’Aurélien et Thomas, malentendants, qui jouent avec les autres enfants le mercredi ; c’est le geste des gens qui poussent la porte pour pouvoir parler ; c’est un lieu où l’on partage joies et peines, où l’on essaye de se porter les uns les autres. Chaque jour où la Maison est ouverte nous permet d’apprendre à mettre en pratique cette phrase de Mère Teresa : « Que personne ne vienne à vous sans repartir meilleur et plus joyeux ».
François TRANCHANT