CEPIJE Ozanam (association loi 1901)
Maison Ozanam – entrée par le 13, rue René Blum 75017 PARIS
Contact : 01 48 24 60 35 – accueil@cepijeozanam.org
Site internet : www.cepijeozanam.org
Le CEntre Paroissial Initiatives JEunes Ozanam aide les jeunes en difficulté à redevenir acteurs de leur vie en les accompagnant dans la réalisation de leur projet.
CEPIJE Ozanam (association loi 1901)
Maison Ozanam – entrée par le 13, rue René Blum 75017 PARIS
Contact : 01 48 24 60 35 – accueil@cepijeozanam.org
Site internet : www.cepijeozanam.org
Aujourd’hui près de 160 jeunes, âgés de 13 à 25 ans, sont inscrits au CEPIJE Ozanam.
Le public accueilli est très varié :
L’action du CEPIJE se base sur une pédagogie de l’initiative, qui se décline en cinq points :
A leur arrivée, les jeunes sont accueillis de manière inconditionnelle et positive. Aucun jugement n’est porté, la confiance proposée devient partagée.
Après une période d’inclusion au sein du CEPIJE Ozanam, les jeunes définissent leur projet et décident des actions à entreprendre pour les mener à terme.
En leur confiant une mission et/ou la gestion de matériel, le CEPIJEOzanam permet aux jeunes d’assumer progressivement des situations de responsabilité.
Les activités répondent aux attentes et aux besoins des jeunes. Ils ont le choix de créer leur propre projet ou de participer à des projets collectifs. Certaines activités se déroulent en ateliers (son, vidéo, photo, informatique … ) d’autres en extérieur (visites culturelles, sports …). Un exemple de vidéo réalisée par les jeunes.
Le CEPIJE Ozanam vise ainsi à permettre aux jeunes de trouver leur place dans la société, par une insertion sociale et professionnelle. Un accompagnement personnalisé leur est proposé. Cependant, le jeune est porteur de son histoire et acteur de son propre changement. Nous ne travaillons pas pour le jeune mais avec le jeune.
« J’ai rejoint la Maison Ozanam en avril 2016 en tant que directrice du CEPIJE Ozanam. Nous accueillons donc des jeunes à partir de 13 ans, les aidons et les accompagnons dans leurs projets. Le public que nous accueillons est très varié et, contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas seulement des jeunes déscolarisées qui traînent dans les rues.
Un jeune a plein de choses à raconter, pleins d’idées dans la tête. Il ne demande qu’à être écouté et compris. Nous, adultes, nous ne devons pas avoir peur des jeunes que nous croisons, nous ne devons pas mépriser les jeunes.
Pour conclure, je citerai juste un verset de l’évangile de Saint Mathieu : ‘Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux' ». Janet, directrice du CEPIJE Ozanam.
« Un après-midi, je me suis posée devant le CEPIJE, il n’y avait personne, c’était fermé, mais ça m’a fait du bien car c’est l’endroit où je me sens le mieux et le plus en confiance ». Un jeune.
« Je suis venue pour la 1ère fois au CEPIJE cet été sans raison particulière. J’ai juste suivi des amies. Ensuite, j’y suis venue plusieurs fois jusqu’à aujourd’hui. Lors d’une discussion avec Janet nous avons évoqué ma scolarité. Elle s’est intéressée à ce que je faisais. Dans une discussion elle m’a demandé de lui raconter ma pire année scolaire, je pense qu’elle avait remarqué quelque chose, je ne sais pas mais je crois… et là… Je ne saurai expliquer pourquoi ni comment mais je lui ai tout raconté. Depuis le temps que j’attendais qu’un adulte vienne me parler… ça faisait 5 ans que j’attendais, 5 ans que quelqu’un s’intéresse à moi et au CEPIJE j’ai trouvé ce que j’attendais !!!
Je n’ai pas pu résister, je lui ai tout raconté (enfin presque). Je lui ai parlé de ma 6ème après mon arrivée au collège Balzac ! J’étais une très bonne élève mais cette année a été la pire de ma vie avec la 5ème. J’ai subi le harcèlement durant tout ce temps par des élèves de ma classe et même par celles qui n’étaient pas dans ma classe et même par des filles qui se disaient être mes copines ! Je me suis renfermée et retrouvée seule sans personne à qui parler de mon mal être ! Je ne vais pas tout vous raconter dans ce témoignage mais sachez que j’ai souffert et je souffre encore ! J’en veux à tous ces adultes qui n’ont jamais remarqué que j’allais mal et que j’avais besoin d’aide ! Même ma propre famille ne me comprenait pas ! Ils ont juste remarqué que mes notes avaient baissé et que je ne parlais plus et ils me le reprochaient ! J’avais perdu confiance en moi, je voulais tout arrêter ! J’ai raconté tout ça à Janet et lui ai expliqué tous les moments par lesquels je suis passée et tout ce que j’ai essayé de faire pour qu’on remarque que j’allais mal ! Une fois sortie du CEPIJE, j’ai éclaté en sanglots. Je ne sais pas pourquoi, c’était d’abord des larmes de joie car j’attendais depuis tellement longtemps qu’une personne m’écoute et me comprenne. J’ai toujours voulu avoir un adulte en face de moi qui m’écoute et m’aide mais je n’avais jamais trouvé (et je n’ai jamais osé). Je voulais qu’un adulte remarque ma tristesse et mon mal-être. Je ne voulais pas que ce soit moi qui aille parler à une personne, je n’osais pas ! Et de toute façon qui est-ce que je serais allée voir !? Je n’avais vraiment personne. Cinq ans que j’attendais ! Et personne n’avait jamais rien remarqué ! Comment expliquer quelles émotions j’ai ressenties ce jour-là ! Je ne pourrais pas, c’était un mélange de joie et de tristesse car le fait d’avoir repensé à cette période de ma vie était dur psychologiquement mais en avoir parlé m’a libérée ! Pourquoi n’ai-je pas découvert le CEPIJE avant !
Aujourd’hui ce qui est difficile, c’est à chaque fois que je retourne dans ma sphère familiale, je souffre car personne ne remarque rien. En août le CEPIJE était fermé, je vous avoue que j’étais perdue par moments. Un après-midi, je me suis posée devant le CEPIJE, il n’y avait personne, c’était fermé mais ça m’a fait du bien car c’est l’endroit où je me sens le mieux et le plus en confiance. Aujourd’hui, je suis en 1ère S ; même si je ne suis pas encore guérie de tout ça, je sais que je ne suis pas seule, il y a une équipe au CEPIJE sur qui je pourrai compter ! Je reprends confiance en moi et j’ai envie de réussir ! Je voudrais rentrer dans une fac de psycho. Janet m’a présenté un étudiant qui est en 4ème année de psycho avec qui je peux échanger à ce sujet, il me rassure et me conforte dans mon choix.
Je remercie le CEPIJE, Janet et son équipe pour m’avoir accueillie et écoutée. Je continue à venir au CEPIJE une fois par semaine car ça me fait du bien d’être là. Comme je l’ai dit à Janet, dès que j’ai un travail, je soutiendrai le CEPIJE car nous les jeunes, on en a besoin. » Une jeune.